Le Japon attire les expatriés principalement par sa culture, radicalement différente de la culture occidentale. Mais pour s’intégrer au Pays du Soleil-Levant, une simple adaptation n’est pas suffisante. Il faut en effet faire preuve d’une véritable empathie pour gagner la confiance des Japonais et comprendre leur façon de penser et leur langage, qui va bien au-delà de la langue. Et lorsqu’on y parvient, la récompense est inestimable. Si vous envisagez de déménager au Japon, préparez-vous à découvrir une culture raffinée, ainsi qu’un art de vivre et une gastronomie qui font des émules dans le monde entier.
Dans les campagnes, la nature préservée offre des paysages sauvages propices à la méditation. Des jardins enneigés d’Hokkaido aux plages tropicales d’Okinawa, la diversité est saisissante. Dans les grandes villes, place à la technologie de pointe et à l’agitation, des extravagances de Tokyo au quartier touristique des geishas de Kyoto. Mais rassurez-vous, les temples et les onsen (sources thermales) ne sont jamais loin, à l’ombre des cerisiers en fleurs bien sûr.
1. S’installer au Japon
2. Que faire en arrivant au Japon ?
3. Coût de la vie au Japon
4. Travailler au Japon
5. Accès aux soins
6. L’éducation au Japon
7. Conduire au Japon
8. Marché de l’immobilier
9. Que faire au Japon
10. Communautés d’expatriés vivant au Japon
11. Classement par rapport au reste du monde
12. Informations essentielles pour vivre au Japon
S’installer au Japon
Un visa est obligatoire pour un séjour de plus de trois mois. En outre, si vous envisagez de travailler au Japon, sachez qu’il existe 27 statuts de résidence différents et que vous aurez besoin d’un contrat de travail établi par une entreprise implantée sur place. Dans tous les cas, vous devrez obtenir un certificat d’admissibilité (Certificate of Exigibility). La procédure d’obtention peut prendre jusqu’à 6 mois, et certains employeurs peuvent en faire la demande à votre place. Une fois le certificat obtenu, vous pourrez solliciter un titre de séjour, qui déterminera les activités que vous pouvez exercer et la durée autorisée de votre séjour.
Alternativement, vous pouvez obtenir un visa de travail Working visa valable 3 ans au maximum pour les dirigeants et cadres d’entreprise.
Si vous décidez de vivre au Japon pendant au moins dix ans (trois ans si vous êtes marié(e) à une personne de nationalité japonaise ou avec résidence permanente), vous pouvez devenir résident permanent. Ainsi, vous n’aurez plus à renouveler votre visa et bénéficierez d’une liberté totale dans vos activités professionnelles.
Vous pouvez également demander la naturalisation japonaise si vous vivez au Japon depuis au moins cinq ans et remplissez certaines conditions. L’inconvénient, c’est que vous devrez renoncer à votre nationalité française dans les deux ans suivant votre naturalisation.
Que faire en arrivant au Japon ?
Pour ouvrir un compte bancaire, vous aurez besoin d’un visa de longue durée, d’une carte de résident, d’un justificatif de domicile, d’un numéro de téléphone, d’un inkan ou d’une signature. Vous obtiendrez immédiatement un livret d’épargne et une carte de retrait. En revanche, les cartes de paiement sont plus difficiles à obtenir, et requièrent au moins un an de résidence au Japon. La Shinsei banque est l’une des seules banques japonaises qui ouvrent des comptes aux étrangers sans problème. Alternativement, vous trouverez de nombreuses banques étrangères dans les grandes villes.
Il peut être judicieux de vous faire faire un hanko ou inkan. Il s’agit d’un sceau personnel qui remplace la signature, parfois utilisé pour signer des documents officiels (par exemple un contrat de travail).
Côté communications, le téléphone portable gagne du terrain au détriment des lignes fixes. Inutile d’emporter le vôtre, car la plupart des téléphones européens ne sont pas compatibles avec le système japonais. Vous pouvez en acquérir un sur place et choisir une formule prépayée ou un abonnement.
Pour rester connecté(e), vous aurez le choix entre une connexion sans fil, à bas débit ou à haut débit. Les tarifs sont très raisonnables.
Vous devrez également vous rendre à la mairie de votre quartier et prouver que la durée de votre séjour est supérieure à un an afin de recevoir une carte de sécurité sociale.
Le coût de la vie au Japon
En général, la vie au Japon est plus chère qu’en France. Seule petite exception, le restaurant. En effet, vous paierez environ 800 ¥ (6,80 €) pour un repas dans un restaurant bon marché, et 4 000 ¥ (34 €) dans un restaurant un peu plus haut de gamme.
À part ça, tout est plus cher. Mais la bonne nouvelle, c’est que le pouvoir d’achat aussi est plus élevé qu’en France !
Par exemple, vos courses au supermarché vous coûteront environ 35% de plus que dans l’hexagone.
Côté transports, prévoyez 205 ¥ (1,74 €) pour un ticket à l’unité, et 9 120 (77 €) pour un abonnement mensuel.
En ce qui concerne les loisirs, un abonnement en salle de sport vous coûtera environ 9 623 ¥ (73 €), et une place de cinéma 1 800 ¥ (15 €).
Au niveau des loyers, la différence n’est pas si frappante. Une location d’appartement une pièce au centre-ville coûte environ 84 953 ¥ (722 €), et 55 886 ¥ (475 €) en périphérie. Comptez une moyenne de 174 467 ¥ (1 482 €) pour un appartement trois pièces au centre-ville, et 106 114 ¥ (901 €) en périphérie. En outre, d’importantes différences existent d’une ville à l’autre. Par exemple, les loyers sont 50% plus chers à Tokyo qu’à Kyoto.
Quel est le volume de votre déménagement?
Le marché de l’emploi au Japon
Le taux de chômage japonais a de quoi faire des envieux : seulement 3%, soit le niveau le plus bas depuis 1995. Par conséquent, de nombreux expatriés souhaitent tenter leur chance au pays du Soleil-Levant. Cependant, la plupart des offres d’emploi sont destinées aux Japonais, et les autres requièrent une bonne maîtrise de la langue, ce qui n’est pas chose facile. En outre, l’ancienneté est fortement valorisée dans les entreprises, souvent au détriment du mérite. Les Japonais travaillent quarante heures par semaine avec seulement dix jours annuels de vacances et un maximum de vingt jours après six ans et demi d’ancienneté. La plupart des entreprises ajoutent une rémunération facultative au salaire de base sous forme de bonus.
La plupart des expatriés travaillent dans des entreprises françaises implantées au Japon. Les postes les plus demandés sont les suivants :
- Directeur de filiale
- Responsable produit, responsable marketing, responsable clientèle, responsable on ingénieur commercial
- Contrôleur de gestion
- Trader
- Auditeur interne
- Informaticien
- Emplois du secteur de la restauration
L’accès aux soins au Japon
Tous les salariés cotisent à la sécurité sociale. Elle couvre les risques maladie, la vieillesse, l’invalidité, les accidents du travail, les maladies professionnelles et le chômage. La sécurité sociale verse également des prestations familiales. Les frais médicaux sont remboursés jusqu’à 70%, sauf certains soins spécifiques y compris les soins dentaires. Une assurance complémentaire privée est donc recommandée. Par ailleurs, l’assurance maladie et l’assurance pension sont obligatoires, et tous les résidents sont automatiquement assurés.
La qualité des soins est excellente et un service hospitalier est assuré partout dans le pays.
L’éducation au Japon
La barrière culturelle et linguistique pousse de nombreux expatriés à scolariser leurs enfants dans des écoles internationales. Le Lycée français international de Tokyo et le Lycée français de Kyoto proposent un enseignement de la maternelle jusqu’au bac. Le système scolaire japonais est élitiste, et certaines écoles maternelles recrutent sur concours ! En outre, l’enseignement est très axé sur la discipline et la tradition, afin de préparer les étudiants au monde du travail. Les cours ont lieu de 8h30 à 15h30 avec une pause de 35 minutes et le reste du temps est consacré aux devoirs. Le système scolaire japonais se divise comme suit :
- école primaire de 6 à 11 ans ;
- collège de 12 à 15 ans ;
- lycée de 16 à 18 ans.
Le lycée se termine avec le test du Centre national des admissions à l’université ou Sentā.
Il existe 5 types d’établissements supérieurs au Japon :
- universités nationales, publiques et privées : formation de 4 ou 6 ans selon le cursus ;
- Graduate Schools (continuité de l’université pour les Masters et doctorats)
- Junior Colleges: formation de 2 à 3 ans ;
- Colleges of Technology: enseignement spécialisé de 5 ans
- Special Training Colleges: c’est le niveau supérieur des Special Training Schools, qui correspondent aux lycées professionnels. L’enseignement dure généralement 2 ans.
Les frais d’inscription et de formation se situent dans les 900 506 ¥ (7 650 €) par an.
Conduire au Japon
Vous pouvez conduire au Japon avec un permis de conduire international pendant un an. Ensuite, vous devrez échanger votre permis français contre un permis japonais. Vous pouvez vous renseigner auprès des bureaux des permis de conduire de la préfecture qui vous correspond. À noter que des examens de l’ouïe et de la vue seront effectués. La validité du permis de conduire japonais est limitée à deux ans pour la première délivrance, et à trois ans pour les renouvellements.
Attention, au Japon, on roule à gauche. Les routes japonaises sont bien entretenues et signalisées et les conducteurs sont courtois et respectueux. De quoi rester zen au volant ! Pratique, la plupart des panneaux sont en anglais en plus du japonais, sauf dans certaines régions rurales.
Le marché de l’immobilier au Japon
Les prix de l’immobilier au Japon sont extrêmement élevés. Il existe même des hypothèques… de 100 ans, qui se transmettent de génération en génération ! Dans cette conjoncture, rares sont les expatriés qui décident d’investir. De plus, les prix des loyers sont très raisonnables par rapport aux prix à l’achat. Si vous souhaitez tout de même acheter, vous devrez posséder la résidence permanente pour demander un prêt. La moyenne du prix à l’achat au mètre carré est de 932 722 ¥ (7 925 €) au centre-ville, et 488 111 ¥ (4 147 €) en périphérie. Au centre-ville de Tokyo, cette moyenne s’élève à 1 665 555 ¥ (14 157 €). Ce n’est pas pour rien qu’il s’agit de la ville la plus chère du monde !
Que faire au Japon ?
Si vous vous demandez que faire au Japon, vous risquez d’avoir l’embarras du choix même en restant sur une seule île. Voici les incontournables :
- Tokyo : temples de Senso-ji et Meiji Jingu, Shinjuku, Shibuya, marché aux poissons
- Mont Fuji et onsen d’Hakone
- Kyoto : quartier des geishas, chemin de la philosophie et temple Kinkaku-ji
- Grand Bouddha de Nara
- Mont Koya
- Château d’Himeji
- Parc national de Nikko
Communautés d’expatriés
Environ 8 000 Français sont installés au Japon, attirés par un mélange unique de tradition et de technologie de pointe. La communauté française au Japon est principalement constituée de dirigeants et cadres d’entreprise, de créateurs, d’artisans et d’étudiants. Une grande partie d’entre elle travaille dans des multinationales françaises. Les communautés d’expatriés sont nombreuses car l’intégration peut s’avérer difficile, surtout au début.
Classement par rapport au reste du monde
Le Japon a l’un des revenus personnels disponibles les plus élevés du monde, et figure toujours en tête de classement des principales places financières de la planète. En outre, le Japon est le pays le plus sûr et le plus propre du monde. Le pays du Soleil-Levant est célèbre dans le monde entier pour sa gastronomie, sa haute technologie, ses extravagances, ses jardins et ses mangas.
Informations essentielles
Vous retrouverez ici toutes les informations essentielles à connaître si vous déménagez au Japon.
- Langue officielle : japonais
- Monnaie : yen
- Fuseau horaire : UTC +9
- Indicatif téléphonique international : +81
- Numéros d’urgence : 110 (police), 119 (pompiers et ambulance)
- Population : 126 926 000 habitants
- Electricité : Il existe 10 principaux fournisseurs fédérés par la FEPC
- Roule du côté : gauche
- Pourboire : un Japonais peut se sentir mal à l’aise ou même vexé si vous lui donnez un pourboire. Le service est compris dans l’addition.
- Domaine internet : .jp
- Autre : les métros et trains japonais sont les plus ponctuels du monde. Prévoyez une moyenne de 18 secondes de retard sur vos trajets. Ça aussi, ça dépayse !