Guide pour déménager en Israël

À peu de choses près, partir vivre en Israël ressemble à la promesse d’un voyage qui a lieu aussi bien dans l’espace que dans le temps. Berceau à la fois du judaïsme et du christianisme, le pays accueille chaque année des centaines de milliers de pèlerins. Mais l’identité du pays ne s’arrête pas là. Déménager en Israël, c’est aussi l’occasion de découvrir des villes qui bougent et à l’incroyable richesse culturelle, d’épouser leur rythme et d’apprendre leur tradition.

En attendant de vous lancer dans votre nouvelle vie en Israël, voici quelques conseils pour vous aider à appréhender au mieux votre déménagement.

1. S’installer en Israël
2. Que faire en arrivant en Israël ?
3. Coût de la vie en Israël
4. Travailler en Israël
5. Accès aux soins
6. L’éducation en Israël
7. Conduire en Israël
8. Marché de l’immobilier
9. Communautés d’expatriés vivant en Israël
10. Classement par rapport au reste du monde
11. Informations essentielles pour vivre en Israël

S’installer en Israël

Pour vous rendre en Israël, vous aurez seulement besoin d’un passeport. Ce dernier doit cependant être valide jusqu’à 6 mois après la date d’arrivée dans le pays. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir un visa pour aller en Israël. Si votre visite est dans un premier temps touristique, vous recevrez un visa touristique valable 3 mois et renouvelable une fois auprès du Ministère de l’Intérieur. Si vous venez faire des études en Israël, vous pourrez obtenir un visa d’un an qui pourra être renouvelé tous les ans, à condition de présenter un certificat de scolarité.

Visas

Vous pouvez également prétendre à l’obtention d’un visa de travail, même si la procédure est limitée par la loi et par une décision gouvernementale. C’est à l’entreprise qui souhaite vous engager de faire une demande de visa de travail pour étranger auprès du bureau du travail israélien. Après étude de votre dossier, l’accord est transmis au Ministère de l’Intérieur qui vous délivre ensuite le fameux visa de travail. La durée de ce dernier ne peut cependant dépasser les 27 mois.

Au-delà de cette période, il n’y a pas d’autres possibilités que de retourner en France pour y faire une nouvelle demande de visa. Si vous adoptez ce statut, certaines choses sont à savoir : il ne vous sera pas possible de prétendre à l’assurance-chômage, ni à la retraite ou à la formation professionnelle par le biais de l’État. Vous serez cependant soumis aux cotisations sociales qui vous permettront de bénéficier du droit au congé de maternité ainsi que de l’assurance contre les accidents du travail et la faillite. Dans le cas où vous souhaitez vous installer avec votre conjoint(e), ce dernier ou cette dernière peut profiter d’un visa renouvelable tous les ans, qui ne donne cependant pas le droit de travailler.

Devenir citoyen et naturalisation

Vous pouvez, si vous le souhaitez, obtenir la nationalité israélienne. Il existe pour cela plusieurs options. La première est celle des liens du sang, dans le cas où vos parents ont la citoyenneté du pays, que vous y soyez né ou non. La loi sur l’acquisition de la nationalité israélienne permet également à toute personne ayant habité en Israël entre 1948 et 1952 de demander la naturalisation. Ces dates correspondent en réalité à la création de l’État et à celle de la loi.

La loi du retour s’adresse, quant à elle, à toute personne juive pratiquante, à ses enfants et à ses petits-enfants. En effet, toute personne dont l’un des grands-parents est juif se voit octroyer automatiquement la nationalité israélienne lors de sa demande d’immigration. Il peut cependant refuser la naturalisation et opter pour un statut de résident temporaire (5 ans) ou illimité. Ainsi, il peut séjourner en Israël, y travailler, mais aussi profiter de toute la législation sociale du pays. S’il est résident permanent, il est également soumis aux obligations militaires du pays.

La dernière option est celle de la naturalisation. Toute personne majeure qui a habité en Israël pendant 5 ans, qui veut s’y installer de manière définitive et qui a annulé sa nationalité précédente peut faire une demande de nationalité par naturalisation.

Que faire en arrivant en Israël ?

En partant vivre en Israël, l’une des premières choses que vous aurez à faire à votre arrivée sera d’ouvrir un compte en banque afin de pouvoir payer votre loyer ou simplement percevoir un salaire. Plusieurs prestataires proposent l’ouverture et la gestion d’un compte bancaire en Israël en ligne, mais si vous souhaitez vraiment vous installer, n’hésitez pas à opter pour une procédure plus classique. La première étape sera de choisir la banque qui vous convient parmi celles qui existent dans le pays, puis de prendre rendez-vous en agence par téléphone. Sur place, vous aurez besoin de plusieurs documents comme votre passeport et votre carte d’identité. Sachez qu’il est possible d’ouvrir un compte dans toutes les banques d’Israël avec le simple statut de touriste.

Votre déménagement en Israël rime aussi avec internet et téléphonie. L’entreprise Bezeq, opérateur de télécommunications national israélien, possède le monopole national sur la téléphonie filaire ainsi que sur les infrastructures d’accès à internet. Elle est en concurrence avec HOT, fournisseur d’accès au câble, et avec le fournisseur d’accès internet Kavei Zahav.

Coût de la vie

Si vous envisagez de déménager en Israël, il est normal que vous vous posiez des questions relatives au coût de la vie. Logement, vie quotidienne, loisirs, transports… Voici quelques éléments de réponses pour vous permettre d’y voir plus clair concernant le coût de la vie en Israël.

Logement

L’une des premières choses que vous risquez de vouloir faire en arrivant en Israël est de trouver un logement. Si vous partez dans l’optique d’acheter un bien immobilier, sachez que le prix moyen du mètre carré pour un appartement au centre-ville de Jérusalem vaut environ 5 386€. Le prix du mètre carré moyen au centre-ville de Tel-Aviv est estimé à environ 7 870€. Si vous préférez acheter en périphérie, le prix au mètre carré dans les deux villes est estimé respectivement à 3 883€ et à 5 624€. Pour vous faire une idée, le mètre carré en périphérie de Paris coûte environ 5 771€.

Dans l’optique où vous envisagez d’être locataire, sachez que le loyer mensuel d’un appartement au centre-ville de Jérusalem est estimé à 1 300€. À Tel-Aviv, le loyer du même type d’appartement au centre-ville coûte 1 753€. Pour un 3 pièces au centre de Paris, vous devez payer en moyenne 2 231€ par mois.

Pour les charges, qui comprennent généralement l’électricité, le chauffage, l’eau et les ordures ménagères, il faut compter environ 138€ par mois à Jérusalem, 160€ par mois à Tel-Aviv et 172€ par mois dans la capitale française.

Loisirs

Côté dépenses de la vie quotidienne, un repas pour une personne dans un restaurant « bas-de-gamme » coûte 12€ à Jérusalem. Pour le même repas à Tel-Aviv, comptez environ 14€. Concernant les courses et à titre indicatif, à Jérusalem, Tel-Aviv et Paris, le kilo de pommes coûte respectivement 2€ dans les deux premières villes et 2,45€ à Paris. Côté loisirs, pour finir, il faut payer 9€ pour une place de cinéma pour une personne à Jérusalem et Tel-Aviv, et 10,50€ à Paris.

Quel est le volume de votre déménagement?

Travailler en Israël

Trouver un emploi en Israël peut être assez compliqué, mais ce n’est pas impossible ! La première des choses à faire est de bien se renseigner sur le marché du travail israélien, qui demeure bien différent de notre système français, et d’en connaître son fonctionnement et ses caractéristiques. Plusieurs éléments sont à connaître et à prendre en compte. En Israël, le salarié est souvent moins protégé, le travail est plus flexible et la garantie de l’emploi tend à disparaître.

Le plus souvent, votre salaire dépendra de votre expérience, et avoir un bon CV facilite l’obtention d’un bon emploi. En général, les recruteurs s’attendent à ce que vous soyez capable de parler en hébreu, mais il n’est pas impossible de trouver des entreprises où c’est l’anglais qui prévaut.

D’après un rapport de la Banque d’Israël, l’économie du pays a connu une croissance stable à 2,5% en 2015. Le taux de chômage, d’après les données du bureau central des statistiques, n’a jamais été aussi bas depuis le milieu des années 1980. Quant à l’économie de la ville, elle repose principalement sur sa forte activité culturelle, ainsi que sur son avancement industriel et technologique.

Accès aux soins

Tout résident Israélien peut bénéficier de l’assurance-maladie, et la cotisation n’est obligatoire qu’à partir de 18 ans. Il existe en Israël 4 caisses d’assurance-maladie différentes : la Klait, la Méouhédet, la Maccabi et la Léoumit. Chacune possède ses propres spécificités en termes de fonctionnement et de remboursement, prenez donc le temps de bien vous renseigner avant de faire votre choix (les écarts de remboursement peuvent vraiment varier d’une caisse à une autre). Si vous le souhaitez, vous pouvez souscrire à une assurance supplémentaire, appelée bitouah mashlim, afin de couvrir les soins qui ne sont pas pris en charge par le service minimum obligatoire.

De manière générale, les médecins et les hôpitaux israéliens sont réputés dans le monde entier. La plupart des médecins de famille exercent dans des dispensaires, mais certains médecins indépendants reçoivent dans leur cabinet privé au titre de la Caisse Maladie. Tout comme en France, il vous faudra trouver un “médecin référent”.

Éducation en Israël

En Israël, l’éducation est gratuite pour tous les enfants âgés de 5 à 15 ans. Tous les enfants doivent être scolarisés au moins pendant 11 ans. Dans le pays, le système éducatif est composé de plusieurs cycles, à commencer par l’enseignement primaire, qui dure 6 ans. Il est suivi de 3 années d’enseignement secondaire inférieur, et de 3 années d’enseignement secondaire supérieur. À ce stade, tous les étudiants doivent passer l’équivalent du baccalauréat, appelé bhinot bagrut. Généralement, les élèves doivent ensuite rejoindre les Forces de Défenses Israéliennes, mais la plupart demandent une extension de la date de conscription afin de pouvoir d’abord étudier dans un collège ou une université. Ils doivent cependant signer un contrat avec l’armée afin d’étendre leur service sur une période de 2 ou 3 ans. Après leur service, les autres élèves peuvent envisager des études supérieures. Il existe 8 universités en Israël.

Conduire en Israël

Il est possible de circuler en Israël avec un permis de conduire français pendant les trois premiers mois qui suivent l’entrée dans le pays. Tout nouvel arrivant dispose cependant d’un délai de trois ans pour demander l’échange de leur permis de conduire. Pour cela, il est obligatoire de subir un examen ophtalmologique et de passer un examen de conduite, qu’il est possible de passer une deuxième fois en cas d’échec. Pour passer cet examen, il faut payer des droits qui s’élèvent à environ 7€.

Conduire en Israël peut se faire globalement de la même manière qu’en France. Il existe tout de même quelques spécificités qu’il est important de connaître. Par exemple, les limitations de vitesse sont plus strictes que chez nous : 50 km/h en ville, 80 km/h sur route, et 100 km/h sur autoroute. Les panneaux sont, quant à eux, écrits en trois langues : hébreu, arabe et anglais. Ne consommez aucune goutte d’alcool avant de prendre le volant, car en Israël, c’est tolérance zéro : vous ne pouvez refuser un test d’alcoolémie et si le résultat est non nul, vous pourriez même vous faire retirer votre véhicule.

Sachez également que si vous utilisez une voiture de location, vous ne pourrez la conduire à Jérusalem Est, ni en Cisjordanie ou sur la Bande de Gaza. De manière générale, il convient d’être très prudent sur les routes, car le contexte politique peut perturber les conditions de circulations habituelles.

Marché de l’immobilier

Le marché de l’immobilier en Israël demeure plus abordable qu’en France. Si vous envisagez d’y acheter un bien immobilier, voici quelques indications qui pourront vous être utiles et qui concernent les villes de Jérusalem et de Tel-Aviv.

À Jérusalem, le prix du mètre carré moyen pour un appartement situé au centre-ville est estimé à environ 5 386€. En périphérie de la ville, il faut compter environ 3 896€. À Tel-Aviv, le prix du mètre carré coûte, au centre-ville, en moyenne 7 870€. En périphérie, il est estimé à environ 5 642 €.

Lorsque vous choisissez votre logement, soyez attentif à certains détails, comme les signes de dommages qui peuvent être causés par l’eau, par exemple.

Communautés d’expatriés

L’immigration occupe une place importante dans le pays, et ce, de manière historique. En janvier 2016, Israël compte 8 476 600 habitants. Les travailleurs étrangers vivants en Israël ne font pas partie de ces statistiques, mais on estime qu’ils étaient environ 203 000 à la fin de l’année 2011. Chaque année, Israël accueille entre 15 000 et 25 000 nouveaux immigrants. Ils viennent principalement des ex-pays de l’Union Soviétique, d’Ethiopie, de France et des Etats-Unis. À noter également qu’Israël est un des seuls pays majoritairement juif au monde : à eux seuls, ils représentent 74,9 % de la population. En 2015, l’immigration de Juifs de France a atteint un niveau record de 8 000 personnes, soit une augmentation de 10% par rapport à l’année précédente.

Classement par rapport au reste du monde

En Israël, le coût de la vie est environ 30 % moins élevé qu’à New-York. L’index de bonheur d’Israël se situe, quant à lui, dans la moyenne haute par rapport au reste du monde, à l’inverse de pays comme l’Australie, où il n’est pas si élevé que l’on voudrait le croire. Le revenu moyen est d’environ 1 341€ par mois. La qualité de vie en Israël, calculée à partir de plusieurs critères comme la santé, la sécurité, la pollution ou encore le pouvoir d’achat, fait partie des meilleures du monde.

Informations essentielles pour vivre en Israël