Guide pour déménager aux États-Unis

Des grands espaces naturels aux gratte-ciels, les États-Unis captivent les explorateurs, écrivains et artistes depuis des siècles.

Les expatriés des villes trouveront forcément leur bonheur entre l’avant-gardisme de New York, la « hippie attitude » de San Francisco, le glamour de Los Angeles ou la chaleur latine de Miami. Les expatriés des champs ne sauront plus où donner de la tête parmi des parcs nationaux tous plus fascinants les uns que les autres. C’est d’ailleurs aux États-Unis qu’est né le premier parc national du monde !

Terre de pionniers, le pays continue d’accueillir des immigrants du monde entier, créant un melting-pot d’une diversité culturelle unique au monde. Même si l’époque de la ruée vers l’or est depuis longtemps révolue, nombreux sont ceux qui continuent de s’établir aux États-Unis à la poursuite du rêve américain.  Et il est vrai que les États-Unis ont toujours donné, et continuent de donner leur chance aux expatriés qui savent la saisir.

1. S’installer aux États-Unis
2. Que faire en arrivant aux États-Unis ?
3. Coût de la vie aux États-Unis
4. Travailler aux États-Unis
5. Accès aux soins
6. L’éducation aux États-Unis
7. Conduire aux États-Unis
8. Marché de l’immobilier
9. Communautés d’expatriés vivant aux États-Unis
10. Classement par rapport au reste du monde
11. Informations essentielles pour vivre aux États-Unis

S’installer aux États-Unis

Même si les États-Unis sont accueillants avec les immigrants, les procédures d’entrée sont strictes, longues et coûteuses. Si vous souhaitez déménager aux États-Unis de façon permanente, vous aurez besoin d’un visa d’immigrant permettant d’obtenir la fameuse « green card » qui a d’ailleurs changé de couleur. Pour un visa de non-immigrant (durée restreinte), la demande est à réaliser auprès du consulat américain en France. En revanche, pour un visa d’immigrant, vous devez vous adresser à l’INS (Immigration and Naturalization Service), car ce type de visa dépend du Ministère de la Justice.

Une fois la « green card » obtenue, vous aurez le droit de travailler. En attendant, il existe des visas de travail temporaires et un visa de travail un peu plus long (jusqu’à 3 ans de validité) qui s’adresse aux professionnels et ouvriers très qualifiés, le visa H. Afin de solliciter ce visa, vous devez déjà avoir un employeur sur place car il sera en charge d’en faire la demande.

À noter que la double nationalité est interdite aux États-Unis, et que si vous choisissez (et avez le droit à) la nationalité américaine et que vous êtes un homme de plus de 18 ans, vous serez dans l’obligation de vous inscrire au service militaire.

Formalités administratives

En arrivant aux États-Unis, vous recevrez un formulaire I-94 qui contient le type de visa et sa date d’expiration. Prenez soin de quitter le sol américain avant la date d’expiration ou de contacter l’INS afin de prolonger votre visa sous peine d’amende ou même d’interdiction de revenir aux États-Unis. Si vous vous rendez aux États-Unis sans visa pour un repérage, vous ouvez y séjourner jusqu’à trois mois sans visa (nationalité française) à condition de faire une demande ESTA sur Internet avant de partir.

Que faire en arrivant aux États-Unis ?

Bon à savoir : aux États-Unis, un « credit score » est attribué à chaque citoyen. Ce score reflète votre capacité à rembourser vos dettes et établit votre profil financier. En d’autres termes, les mauvais payeurs ont un « credit score » très bas. Un « credit score » élevé facilitera l’obtention d’une carte de crédit et les transactions quotidiennes. Il vous permettra également d’obtenir un taux d’intérêt plus intéressant lors d’un emprunt, d’économiser sur votre assurance ou d’ouvrir une ligne téléphonique ou un compte Internet sans caution.

Si vous n’avez pas encore de « credit score », vous pourrez tout de même installer le téléphone et Internet moyennant une caution habituellement rendue un an après. Afin d’ouvrir un compte bancaire, vous aurez besoin de votre visa, d’un justificatif de domicile, de votre numéro de sécurité sociale et des coordonnées de votre employeur. Au début, vous aurez peut-être du mal à obtenir une carte de crédit sans « credit score », mais vous pourrez utiliser une carte de débit en attendant.

Coût de la vie

Difficile de comparer le coût de la vie en France et aux États-Unis car certaines choses sont plus chères et d’autres moins chères, et tout dépend de la ville où vous vous installerez. Les biens de consommation tels que le téléphone, l’essence ou les vêtements, même de marque sont par exemple beaucoup moins chers qu’en France. En ce qui concerne la nourriture, il est souvent moins cher d’aller manger dehors que de cuisiner à la maison et même si les supermarchés sont immenses, ils ne contiennent que peu d’ingrédients de base pour cuisiner (mais des milliers de marques de chips, de cookies et de glaces en tout genre). Les légumes et les fruits en particulier sont plus chers qu’en France, mais la viande est moins chère. Comptez dans les 12 USD (11 €) en moyenne pour un repas dans un restaurant bon marché, et dans les 50 USD (45 €) dans un restaurant un peu plus haut de gamme.

En ce qui concerne Internet, prévoyez environ 51 USD par mois (46 €).

Une entrée au cinéma vous coûtera pratiquement comme en France, dans les 11 USD (10 €).

Le loyer dépend énormément de l’État et de la ville de résidence. Prévoyez une moyenne de 1212 USD (1095 €) pour un appartement d’une chambre en centre-ville et 909 USD (821 €) en périphérie. Ces tarifs peuvent facilement tripler dans les villes les plus chères, qui comprennent San Francisco, New York, Boston et Oakland (Californie).

Quel est le volume de votre déménagement?

Travailler aux États-Unis

Dans un contexte économique international délicat, les États-Unis semblent avoir réussi à conserver une certaine stabilité. Le taux de chômage se maintient à 5% (le taux le plus bas depuis 2007) et la création d’emplois continue, même si l’augmentation des salaires a peine à suivre. Les principaux secteurs qui recrutent sont ceux des services, de l’industrie et de l’agriculture et les meilleurs villes où travailler sont San José (Silicon Valley), San Francisco, Seattle, Boston, Salt Lake City ou encore Austin.

Les expatriés risquent de mettre quelques mois à trouver un emploi qui leur convient car la concurrence est rude et l’anglais est indispensable. Les entreprises américaines sont exigeantes et attendent beaucoup de leurs employés, mais leurs efforts sont souvent récompensés.

Accès aux soins

Malgré le système de sécurité sociale (vous devrez obtenir un numéro de sécurité sociale auprès du bureau local de la sécurité sociale) qui couvre 85% de la population américaine, les soins médicaux continuent d’être très chers aux États-Unis. Pour vous donner une idée, une simple consultation chez un médecin peut frôler les 100 € ! Il est donc plus que conseillé de disposer d’une bonne couverture médicale et d’une complémentaire maladie, parfois offerte par certains employeurs. À noter que depuis 2010, deux nouvelles lois assurent une protection sociale à des dizaines de millions de citoyens américains qui en étaient auparavant dépourvus.

Éducation

La plupart des jeunes américains étudient en écoles publiques, et les écoles privées sont en général religieuses. Le système scolaire américain s’organise comme suit :

• Kindergarten : c’est le début de l’école obligatoire à partir de 5 ans, et elle n’a lieu qu’en demi-journée.
• Elementary School : du 1st grade au 5th grade. Le système est similaire à celui de la France, sauf que les enfants doivent réussir un test à la fin du 3rd grade (CE2), du 4th grade et du 5th grade pour passer dans la classe supérieure.
• Middle School : du 6th grade au 8th grade. Grande différence avec la France, elle fonctionne par année et par niveau plutôt que par classe, ce qui permet aux enfants de suivre un parcours individualisé selon leurs forces et faiblesses. Les élèves ont également accès à des matières optionnelles comme la chorale, les langues, l’informatique, l’art, etc.
• High School : du 9th grade au 12th grade. Contrairement à la France, le lycée dure 4 ans (freshmen, sophomore, junior et senior) et fonctionne de la même façon que la Middle School. À la fin du lycée, pas de bac mais un « High School Diploma » qui valide la réussite de leurs études au lycée mais qui n’est pas reconnu en France. Il existe en revanche un baccalauréat international (IB) et un bac franco-américain (BFA).

En ce qui concerne l’université, l’enseignement supérieur américain figure parmi les meilleurs du monde avec des dizaines d’universités de prestige comme Harvard, Yale, Berkeley ou encore UCLA. Cette excellence a un prix et certaines familles américaines économisent dès la naissance de leurs enfants pour pouvoir leur offrir des études universitaires. En moyenne, le coût d’une année universitaire aux États-Unis se situe aux alentours de 20 000 USD (18 100 €) et peut facilement dépasser les 45 000 USD (40 7000 €). En revanche, il existe de nombreuses bourses de mérite.

Conduire aux États-Unis

Aux États-Unis, on roule comme en France, soit du côté droit de la route, et la voiture est beaucoup plus indispensable qu’en Europe, surtout à l’ouest où les villes ont été construites après l’invention de la voiture.  À noter que les américains sont beaucoup plus intransigeants que les français concernant le taux d’alcoolémie autorisé, limité à 0,1 g. Vous pouvez facilement obtenir un permis de conduire international (qui doit être présenté avec votre permis français lors des contrôles) mais au bout d’un an, vous devrez passer le permis américain. En plus de vous octroyer le droit de circuler partout aux États-Unis, ce document vous permettra également d’acheter une voiture et d’obtenir une assurance à prix réduit. Chaque État a ses propres spécificités et son propre code de la route, et il faudra vous renseigner auprès du DMV (Departement of Motor Vehicles) de votre nouvelle ville de résidence. Comme en France, l’obtention du permis passe par un test théorique et pratique.

Marché de l’immobilier

Même si le prix des logements continue d’augmenter et que le marché immobilier se porte bien, il est quand même intéressant d’investir dans l’immobilier aux États-Unis, notamment hors des grandes villes où les maisons sont très abordables par rapport à l’Europe. La ville la plus chère au mètre carré est Malibu (à côté de Los Angeles), suivie de cinq autres villes de Californie y compris San Francisco. La ville la moins chère est Cleveland, dans l’Ohio. A noter que New York figure régulièrement au palmarès des villes les plus chères du monde en termes de logement. La moyenne nationale est de 2300 USD (2076 €) par mètre carré en centre-ville, et de 1535 USD (1386 €) par mètre carré en périphérie, soit bien en-dessous de la moyenne française. Comme indiqué précédemment, un bon « credit score » vous aidera à obtenir un prêt immobilier à un taux intéressant.

Communautés d’expatriés

Seuls 9% de la population actuelle descendent des Amérindiens et natifs d’Alaska, et les autres proviennent des différentes vagues d’immigration. Autant vous dire que les expatriés ne risquent pas de se sentir seuls aux États-Unis ! Le pays continue d’attirer de nombreux étudiants et professionnels et de nombreuses familles de tous horizons ethniques qui s’y installent pour quelques années ou pour toujours. Il est très facile de rencontrer des communautés d’expatriés dans les villes principales, et les plus importantes sont les communautés hispaniques, africaines et asiatiques.

Classement par rapport au reste du monde

Malgré un coût de la vie raisonnable, les États-Unis se classent quatrième en termes de revenu disponible par habitant juste après le Danemark. Ils obtiennent la 105^e position dans la liste des pays aux habitants les plus heureux, et la dixième position dans la liste des pays à la qualité de vie la plus élevée.

Informations essentielles