Guide pour déménager au Maroc

Situé aux portes de l’Afrique, le Maroc est un pays connu pour sa douceur de vivre, avec un taux d’ensoleillement record toute l’année, et son art de vivre à l’orientale, avec ses hammams, ses somptueuses riads, mais aussi ses souks aux parfums d’épices. On y trouve également une grande variété de paysages, du désert du Sahara aux plages de rêve de la côte Atlantique, en passant par des sommets tels que le Haut Atlas ou le Rif. Au-delà de ses attraits touristiques et géographiques, le Maroc est également un pays en plein développement, et la cinquième puissance économique de l’Afrique, derrière l’Afrique Du Sud, le Nigeria, l’Égypte et l’Algérie

Quelle que soit la région du Maroc où vous déciderez de vous installer, vous bénéficierez d’une qualité de vie incomparable, et d’un dépaysement assuré à seulement 3h de la France, sans pour autant sacrifier opportunités professionnelles et stabilité économique. Laissez-vous tenter par les 300 jours de soleil par an du Maroc, ses mesures fiscales avantageuses ainsi que sa vie culturelle extrêmement riche !

1. S’installer au Maroc
2. Que faire en arrivant au Maroc ?
3. Coût de la vie au Maroc
4. Travailler au Maroc
5. Accès aux soins
6. L’éducation au Maroc
7. Conduire au Maroc
8. Marché de l’immobilier
9. Communautés d’expatriés vivant au Maroc
10. Classement par rapport au reste du monde
11. Informations essentielles pour vivre au Maroc

S’installer au Maroc

En tant que citoyen français, il est possible de passer jusqu’à 3 mois consécutifs au Maroc sans avoir besoin d’effectuer des formalités spécifiques. Seul un passeport en cours de validité est exigé au moment de l’entrée dans le pays. Au-delà de ces 3 mois, il est nécessaire de solliciter une carte de séjour auprès des autorités de police marocaines.

Pour cela, il est nécessaire de présenter les pièces suivantes :

• 2 formulaires blancs et 2 formulaires jaunes de demande de certificat d’immatriculation, dûment remplis en majuscule
• 6 photos d’identité
• une photocopie certifiée conforme des 6 premières pages du passeport et des pages où ont été apposés les cachets d’entrée au Maroc
• une photocopie du contrat de bail
• un timbre fiscal de 100 Dirhams (soit environ 9€)
• un extrait de casier judiciaire
• un certificat médical
• une attestation de solde de votre banque, prouvant que vous avez des moyens de subsistance

Il sera ensuite nécessaire d’ajouter des justificatifs nécessaires suivant les situations : un contrat de travail visé par le ministère de l’emploi pour les salariés, une attestation d’inscription scolaire, de bourses, ou d’homologation d’écoles privées pour les étudiants, ou encore une autorisation d’exercer du Secrétariat général du Gouvernement pour les professions libérales.

Une fois votre demande effectuée, vous obtiendrez un récépissé de demande de carte de séjour valable un mois.  A l’issue de ce mois, vous aurez besoin de retourner à la préfecture vérifier si votre carte de résident est disponible : si elle l’est, on vous la donnera en échange de votre récépissé, sinon, il vous faudra patienter un mois de plus.

Que faire en arrivant

En arrivant au Maroc, après avoir effectué les démarches nécessaires à l’obtention de votre carte de séjour, il vous faudra ensuite obtenir un numéro de téléphone marocain, qui facilitera votre recherche d’emploi et de logement. Il est préférable d’avoir débloqué au préalable votre téléphone portable en France. Ainsi, vous n’aurez plus qu’à acheter une carte Sim marocaine, qui vous coûtera autour d’une vingtaine de dirhams (soit à peine 2€­).

Il vous faudra ensuite ouvrir un compte bancaire, qui vous sera nécessaire pour recevoir un salaire, louer un appartement, ou encore souscrire à un abonnement téléphonique. Deux types de comptes bancaires existent au Maroc : les comptes convertibles, permettant de déposer et de retirer des devises étrangères (comme l’euro) ainsi que des dirhams, ou bien les comptes non convertibles dédiés uniquement aux dirhams. Il est recommandé d’opter pour le premier lors de votre arrivée.

Enfin, les ressortissants français sont également tenus de s’enregistrer auprès du consulat du France afin d’obtenir une carte d’immatriculation consulaire, qui vous facilitera la vie lors des procédures administratives, ou vous permettra de vous inscrire sur liste électorale.

Coût de la vie

De manière générale, le coût de la vie au Maroc est moins élevé qu’en France et dans le reste de l’Europe, mais néanmoins plus élevé qu’en Asie du Sud-Est. Comme partout ailleurs, les prix pratiqués au Maroc dépendent d’une multitude de facteurs : le lieu, la saison, ou encore la conjoncture économique. Ainsi, le coût de la vie dans un quartier en vue d’une grande métropole telle que Tanger, Rabat, Casablanca, ou Marrakech se révélera bien supérieur à celui de la vie dans la campagne marocaine.

La location d’un appartement d’une chambre coûte ainsi en moyenne 4 143 dirhams (384€) par mois à Casablanca, contre 3 750 dirhams (347€) à Marrakech, ou 2 066 dirhams (191€) à Fès. Un repas pour deux dans un restaurant milieu de gamme coûte en moyenne 150 dirhams (14€). Les charges mensuelles liées au logement (électricité, eau, chauffage, poubelles) se situent aux alentours de 370 dirhams (34€), tandis qu’un abonnement mensuel à Internet vous reviendra à 240 dirhams (22€). Enfin, une place de cinéma coûte en moyenne une cinquantaine de dirhams (4,5€).

Quel est le volume de votre déménagement?

Travailler au Maroc

Le Maroc est un pays en plein essor économique, attirant de nombreuses entreprises séduites par des conditions fiscales avantageuses, et le faible coût de la main d’œuvre locale. On trouve ainsi une multitude d’opportunités d’emploi dans les secteurs du tourisme, du bien-être, des télécommunications, de l’informatique, de la protection de l’environnement, mais aussi du recyclage et du traitement des déchets. De nombreux centres d’appel sont également installés au Maroc. Le taux de chômage est d’environ 10%, et touche plus durement les jeunes dans les zones urbaines.

Le premier centre économique du pays n’est autre que Casablanca, où l’on trouve principalement le secteur portuaire, l’import-export, ainsi que des activités logistiques. A Tanger, deuxième pôle économique du pays, on trouve également une forte concentration d’activités portuaires et industrielles, mais aussi une multitude d’activités touristiques et commerciales liées à la station balnéaire. Rabat étant la capitale politique et administrative du pays, on y trouve l’ensemble des administrations du pays, mais aussi les ambassades, des organismes internationaux, ainsi que des entreprises spécialisées dans la communication, la finance, l’enseignement et la santé. Enfin, Marrakech, Agadir et Fès vivent majoritairement du tourisme, on y retrouve donc l’hôtellerie, la communication et le transport parmi les activités les plus porteuses.

Accès aux soins

La CNSS, la Sécurité Sociale Marocaine, dispose d’une convention bilatérale avec la France, ce qui permet à tout expatrié français exerçant une activité professionnelle au Maroc d’y être automatiquement rattaché. Pour cela, il est néanmoins nécessaire de signaler son départ de l’Hexagone aux organismes français de sécurité sociale tels que la Caisse d’assurance maladie, le Pôle Emploi et la Caisse d’Allocations familiales.

De nombreux expatriés choisissent également de faire appel à un système d’assurance privé, afin d’améliorer leur couverture. On peut ainsi faire appel à un assureur privé, ou bien choisir de se tourner vers la CFE, la Caisse des Français de l’Etranger. L’avantage de cette dernière est qu’elle permet de conserver vos droits à la Sécurité sociale en France, exactement comme si vous y viviez toujours.

Éducation

Mis à part le fait que l’enseignement soit arabisé en partie, le système éducatif marocain dispose d’une structure assez similaire à celle de l’enseignement français :

• Préscolaire: il s’agit des écoles pour les enfants de 4 à 6 ans. Il existe deux types d’écoles préscolaires au Maroc : les maternelles, qui sont privées et représentent 20% des écoles, et les écoles coraniques traditionnelles, représentant les 80% restants.
• Primaire : d’une durée de 6 ans, il accueille les enfants de 6 à 12 ans.
• Secondaire : l’enseignement secondaire concerne les adolescents de 13 à 18 ans, et est divisé en deux parties, comme en France : le collège, puis le secondaire qualifiant, à la suite duquel on peut décider de passer un DQP (Diplôme de Qualification Professionnel), ou bien le Baccalauréat.
• Supérieur : viennent ensuite les années étudiantes. On dénombre au Maroc une vingtaine d’universités publiques ou privées, mais cela ne concerne qu’une minorité d’individus, puisque le taux brut de scolarisation au niveau universitaire n’est que de 11%.

La qualité de l’enseignement marocain reste néanmoins faible, puisque 79% des élèves marocains âgés de 10 ans ne maîtrisent pas les bases de la lecture. Le rapport de l’Unesco 2014 sur l’état de l’éducation dans le monde classe le Maroc parmi les pays qui sont très loin des objectifs fixés lors de la conférence mondiale de « l’éducation pour tous ». De nombreux parents expatriés préfèrent ainsi scolariser leurs enfants dans une des écoles françaises privées du pays.

Conduire au Maroc

Il est possible de conduire au Maroc avec un permis étranger pendant un an à compter de sa date d’arrivée au pays. Il est ensuite nécessaire d’échanger son permis de conduire français contre un permis de conduire marocain. Pour cela, il faut emmener les pièces suivantes au centre d’immatriculation le plus proche de son domicile :

• un imprimé spécial dit « formule PII » rempli
• un justificatif d’identité et de résidence
• un reçu de paiement des droits de timbre (300 dirhams, soit 28€) et de rémunération de service (100 dirhams, soit 9€)
• un certificat médical établi depuis moins de 3 mois par un médecin agréé
• deux photographies d’identité récentes de face, en couleur
• l’original du permis de conduire étranger en cours de validité.

Marché de l’immobilier

Comme partout ailleurs, le marché de l’immobilier au Maroc fluctue énormément en fonction de la localisation et du type de bien souhaité. La ville la plus chère du pays en matière de logement est indéniablement Casablanca, où il faut compter en moyenne 7 000 dirhams (650€) par mois pour la location d’un appartement de 3 pièces, et entre 15 000 et 20 000 dirhams (entre 1 390 et 1 850€) pour la location d’une villa. A Marrakech et Tanger, on peut louer un appartement de 3 pièces pour 5 000 dirhams (environ 463€) par mois, et les prix descendent autour de 3000 dirhams (278€) pour Fès et Agadir.

De nombreux expatriés préfèrent acheter un bien immobilier que louer au Maroc, attirés par les tarifs plus bas qu’en Europe, et une fiscalité avantageuse. Le bien le plus prisé des étrangers est la riad, la demeure traditionnelle marocaine que l’on trouve au beau milieu des médinas. Il est essentiel de tenir compte des frais liés à une acquisition immobilière : les droits d’enregistrement (3%), le certificat de propriété (150 dirhams, soit 14€), la Conservation foncière (1%), et les actes notariés (1%).

Communautés d’expatriés

De par sa douceur de vivre et sa fiscalité avantageuse, le Maroc attire un grand nombre de ressortissants français, qu’ils soient venus travailler ou lancer une entreprise, ou bien profiter du coût de la vie moindre pour augmenter leur pouvoir d’achat lors de leur retraite. On compte ainsi environ 50 000 français installés au Maroc, ce qui en fait la première communauté étrangère, devant celle des espagnols. Les français actifs sont installés majoritairement à Casablanca (20 000 ressortissants) et à Rabat (10 000 ressortissants). Les retraités optent quant à eux pour des  villes plus touristiques, telles que Marrakech (8 000), Agadir (4 000), Fès (3 400) et Tanger (2 700).

Il existe un grand nombre d’associations françaises dans la plupart des villes marocaines, et les évènements qu’elles organisent sont une excellente occasion de rencontrer d’autres expatriés.

Classement par rapport au reste du monde

Classé quatorzième pays le moins cher en terme de coût de la vie au monde, le Maroc dispose également d’un des revenus moyens les plus faibles, puisqu’il s’élève à $415 par mois (370€), contre $2 760 (2 460€) pour la France, ou $6 300 (5 615€) en Suisse.

On peut également noter que le Maroc arrive à la 33^e place du classement des pays les plus heureux du monde, via le Happy Planet Index, qui prend en compte quatre facteurs principaux : le bien-être des habitants d’un pays, leur impact écologique, leur espérance de vie et les inégalités qui règnent dans leur nation.

Informations essentielles