Lorsque l’on habite en France, faire le choix de déménager en Turquie équivaut à découvrir un tout nouveau mode de vie, où les cinq sens de l’être humain sont en constante ébullition. L’odeur du narguilé et des épices, le bleu de la mer, les bazars aux tapis multicolores, le bruit de la vie qui bat son plein et la gentillesse des habitants composent ensemble le décor de cette nouvelle vie.
L’une des spécificités de la Turquie est qu’elle fait partie des rares pays du monde à être à cheval sur deux continents, l’Europe et l’Asie Mineure. Cette particularité offre au pays une véritable richesse, et il n’est plus question de se poser la question de l’Orient ou de l’Occident, mais plutôt de profiter des nombreuses références que la situation permet.
La Turquie est aussi une terre de coutumes et de traditions qu’il vous faudra très certainement apprivoiser. Parmi elles, la célèbre hospitalité turque, qui a toutes les chances de vous surprendre (dans le bon sens du terme, bien sûr), puisque tout sera prétexte à vous rendre service ou à vous prouver son amitié.
Avant de défaire vos cartons, voici quelques informations essentielles qui vous aideront à mieux préparer votre déménagement en Turquie.
1. S’installer en Turquie
2. Que faire en arrivant en Turquie ?
3. Coût de la vie en Turquie
4. Travailler en Turquie
5. Accès aux soins
6. L’éducation en Turquie
7. Conduire en Turquie
8. Marché de l’immobilier
9. Communautés d’expatriés vivant en Turquie
10. Classement par rapport au reste du monde
11. Informations essentielles pour vivre en Turquie
S’installer en Turquie
Pour vous rendre dans le pays, vous n’aurez besoin dans un premier temps d’aucun visa spécifique, puisque les ressortissants français peuvent séjourner en Turquie simplement avec leur passeport jusqu’à une durée maximale de 90 jours.
Permis de résidence
Au-delà de cette durée, et sous peine d’être dans l’illégalité et d’avoir une amende à payer, vous aurez besoin d’un permis de résidence, appelé ikamet. Pour l’obtenir, vous devez prendre rendez-vous en ligne sur le site web de l’administration des migrations. Il est préférable d’être en possession de votre passeport, d’une photographie d’identité récente et aux normes du passeport biométrique et en version numérique, mais aussi d’un numéro de téléphone turc (recommandé) et d’une assurance santé (à noter que certaines assurances françaises proposent une couverture grâce à des partenariats à l’étranger).
La date de rendez-vous vous est automatiquement attribuée au moment de votre inscription, et il faut parfois attendre plusieurs mois avant de voir arriver le jour J. Sur place, vous aurez besoin de plusieurs autres pièces justificatives, comme celles qui attestent de votre situation professionnelle, une attestation d’assurance, une attestation de logement, et un relevé de compte bancaire. Un extrait de casier judiciaire peut également vous être demandé : vous pouvez vous le procurer dans l’un des tribunaux de votre ville de résidence.
Ensuite, il vous faudra une fois de plus prendre votre mal en patience, puisque votre permis de résidence est généralement délivré au bout d’un mois à partir de la date de votre rendez-vous.
Permis de travail
Pour obtenir un permis de travail en Turquie, il faut adresser une attestation de votre employeur potentiel en Turquie au consulat ou à l’ambassade de Turquie en France. Il s’agit de s’y prendre à l’avance, puisque le délai de traitement des demandes est d’environ deux mois. Cela n’est cependant pas nécessaire si vous disposez déjà d’un permis de séjour valable pour une durée minimale de 6 mois.
Que faire en arrivant en Turquie ?
Pour faciliter votre vie de tous les jours, la réalisation de certaines étapes est indispensable à votre arrivée en Turquie. L’ouverture d’un compte en banque en fait partie puisqu’il vous permettra de gérer vos différentes dépenses mais aussi de percevoir votre salaire plus facilement.
Pour ouvrir un compte en banque en Turquie, vous aurez impérativement besoin d’un numéro d’identification fiscale. La démarche d’obtention de ce numéro est à la fois simple et rapide : elle doit être réalisée dans un Tax Office.
Pour faciliter vos démarches, vous devrez aussi avoir en votre possession une photocopie de votre passeport, les nom et prénom de vos parents ainsi que l’adresse de votre domicile. Plusieurs banques existent en Turquie, environ une vingtaine, et certaines d’entre elles sont des branches internationales, comme HSBC ou encore BNP Paribas. Si votre banque actuelle dispose d’une branche en Turquie, cela peut faciliter vos démarches et vos transactions : n’hésitez pas à vous renseigner.
Une fois votre banque choisie, vous aurez besoin de présenter les différentes pièces justificatives mentionnées plus haut pour procéder à l’ouverture de votre compte en banque. Cette opération est néanmoins payante, en livres turques comme en devises étrangères.
Côté raccordement à internet, sachez que les connexions sont généralement fournies par Türk Télécom ou par des entreprises privées qui utilisent ses lignes. Le raccordement peut se faire de deux manières, soit via les lignes téléphoniques, soit via le réseau de télévision par câble. E-Kolay, Superonline ou encore Netone font partie des fournisseurs privés.
Coût de la vie
Bonne nouvelle pour votre nouvelle vie en Turquie, puisque le coût de la vie y est relativement bas. Pour se faire une idée à l’échelle mondiale, il est environ 60 % inférieur à celui de l’Etat de New-York. Cette différence se traduit notamment dans les dépenses quotidiennes, mais doit bien entendu être mis en parallèle avec le pouvoir d’achat et les salaires pratiqués dans le pays.
Voici quelques éléments qui devraient vous permettre de vous faire une idée plus claire du coût de la vie en Turquie, en comparant les villes d’Istanbul et Ankara avec Paris.
À Istanbul, un repas dans un restaurant « bon marché » coûte en moyenne 4,60€, et 3,80€ à Ankara. À Paris, pour le même service, l’addition s’élève à environ 13,75€. De quoi laisser un peu rêveur, il faut bien l’avouer. Une boîte de 12 œufs vaut à peine 1,60€ à Istanbul, 1,40€ à Ankara contre 3,30€ à Paris. Pour gérer vos déplacements, le pass mensuel des transports en commun d’Istanbul propose un abonnement à environ 45,80€ par mois. Le même abonnement coûte 30,50€ à Ankara et 70€ à Paris. À Istanbul, l’abonnement à la salle de sport vaut en moyenne 34,60€ par mois ; il coûte environ 28€ à Ankara et autour de 49,83€ dans la capitale française. Côté loyers, il faut compter environ 2 182,56€ par mois pour un 3 pièces au centre de Paris, et respectivement 789,33€ et 373,22€ pour le même type de bien à Istanbul et Ankara.
Quel est le volume de votre déménagement?
Marché de l’emploi
Le marché du travail en Turquie n’était pas au meilleur de sa forme ces dernières années. En 2014, le taux de chômage était de 10,4% pour le mois d’octobre, alors qu’il était 9,2% pour la même période l’année précédente. Ce taux de chômage atteint 12,5% dans les secteurs non-agricoles. Les femmes sont les plus touchées par la situation, avec un taux de chômage de 13,3%, contre 9,1% chez les hommes.
La situation des diplômés est, quant à elle, plutôt alarmante. Le taux de chômage chez les 15-24 ans 19,7%. Chez les femmes de la même tranche d’âge, il atteint 24,8%. Côté salaire, le revenu annuel brut en Turquie est en accord avec le coût de la vie relativement bas puisqu’il est en moyenne de 2 744€.
Accès aux soins
Le système de soins en Turquie n’est peut-être pas aussi perfectionné que dans d’autres pays d’Europe occidentale, il existe tout de même des solutions pour pouvoir gérer efficacement tous les aspects de votre vie relatifs à votre santé.
Si vous travaillez en Turquie, vous devez vous acquitter de cotisations mensuelles auprès de l’organisme public SSK (l’équivalent de notre sécurité sociale) pour pouvoir bénéficier du régime général de protection sociale. Si vous pouvez vous le permettre financièrement, il est également possible de contracter une assurance privée. Vous pouvez aussi opter pour une assurance santé internationale pour expatriés, comme avec la Caisse des Français à l’Etranger. Cependant, il est important de savoir que les frais remboursés sont calculés sur la base des tarifs en vigueur en France : il peut donc être intéressant de souscrire également à une assurance complémentaire.
Plusieurs centres de santé existent en Turquie, mais ils ne permettent pas de soigner les problèmes de santé les plus sérieux. Dans ce cas-là, il faut se déplacer dans une grande ville comme Ankara ou encore Istanbul. Malheureusement, on compte en moyenne un lit d’hôpital pour 400 habitants. La qualité des services de santé est quant à elle en constante évolution puisque certains hôpitaux d’Istanbul et Ankara proposent des traitements modernes, comme par exemple la chirurgie des yeux aux lasers.
L’éducation en Turquie
En Turquie, la scolarisation est obligatoire entre 6 et 14 ans. Dans cette tranche d’âge, le taux de scolarité frôle les 100%. Le système éducatif est, quant à lui, relativement proche du nôtre puisqu’il commence avec l’enseignement pré-scolaire pour les enfants jusqu’à 6 ans. Ce cycle inclut plusieurs structures comme les crèches, les jardins d’enfants ou encore les écoles maternelles. Si ces établissements sont bien développés dans tout le pays, ils sont en nombre insuffisant pour accueillir tous les enfants. C’est pourquoi il faut se rapprocher des grandes villes. De plus, ces structures s’adressent en priorité aux enfants dont les deux parents travaillent.
L’enseignement primaire constitue quant à lui les huit premières années d’éducation de l’enfant, âgé de 6 à 14 ans. Durant cette période, l’enfant acquiert la plupart des connaissances de base, comme la langue turque, les mathématiques, ou encore les sciences sociales, l’art, et l’apprentissage d’une langue étrangère telle que l’anglais.
L’enseignement secondaire offre une durée d’enseignement de quatre ans. À la fin du lycée, les étudiants décrochent un diplôme de fin d’études secondaires. Pour entrer à l’université, ils doivent également réussir un examen d’entrée appelé ÖSS, réputé pour être très sélectif.
Les élèves qui décrochent l’ÖSS peuvent alors entrer dans l’enseignement supérieur. Les cursus classiques sont les BTS (d’une durée de deux ans) et les licences (d’une durée de quatre ans), tandis que les maîtrises et les doctorats nécessitent deux années additionnelles. Les universités se situent principalement à Ankara et Istanbul.
Conduire en Turquie
En Turquie, les paysages sont vastes et peuvent donner lieu à de beaux spectacles. Mais pour en profiter, il sera probablement nécessaire de traduire votre permis de conduire français en permis de conduire turc. En effet, être titulaire d’un permis international ne suffit pas forcément puisque ce dernier peut être considéré comme invalide.
En règle générale, en agglomération, la vitesse est limitée à 50km/h, à 90km/h sur les routes nationales, et à 120 km/h sur les autoroutes. Notez également que les grandes autoroutes sont payantes et que deux cartes de péage existent (verte et orange) : elles sont rechargeables dans les bureaux situés à proximité des péages autoroutiers. Attention tout de même à anticiper, ces bureaux ne sont pas ouverts en permanence et sont souvent fermés le dimanche.
Si vous décidez d’importer votre véhicule personnel en Turquie, vous devrez obligatoirement souscrire à une assurance internationale au tiers.
Marché de l’immobilier
D’après les chiffres de l’agence Arkadia, en janvier 2017, le prix moyen du m² en Turquie est compris entre 215€ et 245€. Par exemple, pour un appartement de 3 pièces, le prix moyen du m² est de 216€. Ce prix devrait augmenter de 6,2% en 3 mois. Ces statistiques ont été calculées d’après un panel de 2 168 biens. Pour une maison de 4 pièces, le prix moyen du m² est de 282€ et devrait augmenter de 4,3% d’ici 3 mois.
Communautés d’expatriés
La Turquie est l’un des pays d’expatriation favori des Français. Fin 2013, près de 8 000 Français étaient recensés en Turquie, dont un peu plus de 6 000 à Istanbul. D’après une étude de 2014 menée par HSBC, la Turquie fait partie des VITM’s (Vietnam, Indonésie, Turquie et Mexique), c’est-à-dire des endroits où les perspectives pour les expatriés sont intéressantes, tant pour les évolutions de carrière que pour les développements d’entreprises. Cette même étude, menée auprès de 7 000 expatriés issus d’une centaine de pays différents, révèle que la Turquie offre un cadre de vie et de travail agréable, en s’appuyant sur quatre critères que sont le point économique et financier, la qualité de vie, le niveau de bien-être propice pour élever un enfant et le coût de la vie.
Classement par rapport au reste du monde
La Turquie fait partie des pays qui présentent un coût de la vie relativement bas : il est inférieur de 60% à celui de New-York. Et ce n’est pas tout, puisque certaines études indiquent que le pays fait aussi partie de ceux où les gens sont les plus heureux : les habitants de la Turquie sont plus heureux que ceux d’Espagne, et autant qu’en France et en Allemagne. Quant à la qualité de vie en Turquie, basée sur le coût de la vie, le pouvoir d’achat, la santé, la sécurité ou encore la pollution, elle est à peine inférieure à celle qui existe en Italie.
Informations essentielles
Langue officielle | turc |
Monnaie | livre turque (TRY) |
Fuseaux horaires | UTC +3 |
Indicatif téléphonique international | +90 |
Numéros d’urgence | police secours : 155 ; ambulances : 112 ; pompiers : 110 ; gendarmerie (zone rurale) : 156 |
Population | 79 414 269 habitants |
Electricité | fournisseurs locaux |
Roule du côté | droit |
Pourboire | pas obligatoire mais apprécié |
Domaine internet | .tr |
Autre | les fans de comics ont de quoi sourire, puisqu’on trouve en Turquie une ville appelée… Batman. |